2,4 millions d'euros pour le château de Clisson

Témoins de l’époque médiévale, le château de Clisson a été édifié au XIIe siècle par la puissante famille de Clisson, dont le célèbre Olivier V de Clisson, compagnon de Du Guesclin, et connétable (chef des armées) du roi de France Charles VI.

Au fil des siècles, ce château fort a évolué pour devenir une forteresse redoutable autant qu’une résidence fastueuse. Incendié à la Révolution puis laissé à l'abandon, il est racheté en 1807 par le sculpteur François-Frédéric Lemot. Ce dernier, également créateur du domaine de la Garenne Lemot (un jardin pittoresque face au château, sur l’autre versant de la Sèvre) y plante de très beaux pins parasols, qui se dressent encore aujourd'hui au-dessus de la Sèvre en contrebas et confèrent aux ruines de l'ancienne forteresse un certain romantisme.

En 1962, le Département de Loire-Atlantique acquiert le château, qui sera classé aux monuments historiques en 2004. Ouvert au public, le château est l'objet de visites très prisées des touristes, qui peuvent le découvrir grâce à un chemin de circulation au cœur de ses murailles en ruines.

Soumis à une surveillance fréquente, ces grands massifs de maçonneries bénéficient depuis juillet d’une campagne de consolidation. Le château fort est en effet fragilisé par les intempéries et le développement d’arbustes au sein même de ses pierres maçonnées.

Un chantier conséquent a débuté par le remplacement de la passerelle sud, le renforcement d'une deuxième passerelle et la sécurisation de murs aux abords. Le Département investit globalement 2 387 000 euros pour cette opération qui se poursuivra par la sécurisation du logis porte, des tours carrées et de la tour Saint-Louis. Les travaux ont démarré en juin 2020 et devraient durer jusqu’à fin 2021. Maintenues dans un format réduit, les visites guidées ont encore attiré de nombreux·ses touristes à Clisson cet été. Le château, s’il est moins célèbre que le Hellfest, contribue à l’attraction touristique du vignoble.