Le bestiaire de Thomas Dobrée
Tout le monde ne le sait pas mais les façades de la maison édifiée par Thomas Dobrée sont peuplées par tout un bestiaire, dessiné par le maître lui-même. Réalistes ou chimériques, ces figures seront reprises dans le jardin d'enfants actuellement en construction.
Thomas Dobrée se passionne très jeune pour les représentations animales des manuscrits médiévaux ou des premiers imprimés. Un intérêt qui se traduit dans l'édification de sa maison romane dont le toit et plusieurs façades arborent tout un bestiaire, dessiné par lui-même.
Une tribu d'oursons
Dans les hauteurs de la maison Dobrée, en bordure de toiture et juchés sur des promontoires, se dressent 8 oursons. Tous dans la même posture, ils sont assis, les deux pattes avant sur le sol et la tête inclinée vers le bas, comme s'ils nous observaient.
Les oiseaux
Un hibou et un corbeau se retrouvent également à plusieurs reprises sur la toiture ou en haut de la tourelle. Ils sont représentés sur un croquis conservé dans les archives du musée, et parfaitement identifiables sur la demeure de Thomas Dobrée.
Les chimères
Plusieurs gargouilles sont également visibles sur la façade sud. Des animaux chimériques dont on ne connait pas la symbolique aux yeux de Thomas Dobrée.
L'homme pourceau
Cette gargouille s'intitule l'homme vomissant à la tête de pourceau. Elle pourrait représenter le roi d’Arménie Tiridate 1er, transformé en porc, au propre ou au figuré et guéri par saint Grégoire.
Une vouivre dévorant un cœur
Animal légendaire que l'on retrouve dans différents pays d'Europe, la vouivre est une sorte de dragon bipède ou serpent ailé gracieux, présent dans les contes du Moyen-Âge. Sa présence sur la tour carré du palais peut s'expliquer par le romantisme du XIXe siècle, qui remet au goût du jour l'époque médiévale, chère à Thomas Dobrée. On la voit ici dévorer un cœur sous l'inscription énigmatique en breton ancien "L'inconnu me dévore".
Des jeux inspirés de ce bestiaire
Le projet de jardin d'enfants dans la partie nord du domaine a pris forme. Une cabane et une miniature de la tour carrée du palais ont été installées début février.
Des figures du bestiaire du palais rejoindront bientôt ces premiers éléments. On peut distinguer un premier corbeau sur la tour en bois.
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Crédits photos © R Giangrande, M Rouaud et P Pascal